Son cycle de vie
Le frelon asiatique est actif dès les prémices du printemps, vers le mois de mars, lorsque les températures avoisinent les 13° à la faveur d'une journée ensoleillée. Il s'agit là de femelles reproductrices (futures reines) qui ont passé l'hiver dans des abris divers. Elles vont former ce que l'on nomme le nid primaire dans lequel elles vont pondre et donner naissance aux premières ouvrières. Ce nid est de petite taille et peut se trouver dans de multiples endroits qu'ils soient naturels ou construits par l'homme comme par exemple sous une toiture de hangar. Pendant cette phase, les ouvrières de plus en plus nombreuses nourrissent la reine qui passe son temps à pondre.A partir du mois de juin, le nid devenu trop étroit, la colonie construit alors un second nid. Celui-ci est généralement installé très haut dans les arbres. Cependant, de plus en plus d'observations témoignent de nids installés dans les arbustes, et dans abris construits par l'homme. Les ouvrières passent leur temps à nourrir la reine, à agrandir et à entretenir le nid et aussi à nourrir les larves. La reine, elle, s'occupe de pondre. Ces nids peuvent contenir plusieurs milliers de frelons dont plusieurs centaines de futures reproductrices.Au milieu de l'automne, le nid est petit à petit abandonné. Il ne sera pas réutilisé l'année suivante. Les ouvrières meurent et seules les futures reproductrices passeront l'hiver à l'abri pour recommencer un cycle le printemps suivant.
Les impacts sur la biodiversité et les abeilles
Le frelon asiatique évolue sur le territoire Européen dans un contexte nettement moins hostile et moins compétitif qu'en Asie. Son mode de développement qui produit des milliers de frelon nécessite une importante source de nourriture. Le frelon va donc s'attaquer sans contrainte à l'ensemble des insectes.
Mais il a une préférence pour l'abeille domestique. Vivant en colonie et n'ayant pas de défense, l'abeille domestique est une proie facile. Les attaques de frelon sur les ruches sont dévastatrices et aboutissent souvent à la mort de la ruche.
Les risques pour l'homme
Le frelon agit comme tous les autres insectes du même type (guêpes, abeilles, frelons européens). Il défend son nid en attaquant en groupe et de manière violente. Il pourra piquer plusieurs fois. Son dard peut traverser des matières épaisses comme les bottes en caoutchouc. Il apparaît que le venin du frelon asiatique n'est pas plus toxique que les autres insectes du même type à savoir les frelons européens, les abeilles et les guêpes.Cependant, il convient de préciser que ses piqûres peuvent être dangereuses dans trois circonstances :
- en cas de piqûres multiples,
- en cas de piqûre localisée dans une muqueuse,
- ou en cas d'allergie au venin d'hyménoptère (Guêpe, abeille, frelon européen).
Quelles précautions à prendre pour limiter les risques d'attaques
Avant de détailler les mesures prises par la commune, il convient d'appeler la population à la vigilance pour limiter les risques d'attaque.Dès le début du printemps, il convient d'inspecter tous les recoins des bâtiments, pour repérer la présence ou non de nids primaires.Inspecter périodiquement vos haies et avant toute intervention d'entretien il faut en faire tranquillement le tour pour repérer les éventuels aller retours de frelons, ce qui donnera une indication de présence d'un nid. Si votre haie est mitoyenne, parlez-en à votre voisin.En cas de repérage d'un nid, même petit, vous devez vous en éloigner sans faire de gestes brusques et prévenir la mairie. En aucun cas vous ne devez détruire un nid par vos propres moyens.
Les mesures de lutte contre le frelon asiatique
Lors de la réunion publique avec la FREDON, le piégeage en début de saison a été évoqué. Vous trouverez sur le site de la FREDON (lien en bas de page) un plan de fabrication d'un piège sélectif.
Quelques controverses sont soulevées, en effet, le piégeage n'est pas totalement sélectif et les autres insectes sont aussi malmenés que le frelon asiatique (les mouches pollinisatrices, les quelques 900 espèces d'abeilles solitaires, bourdons…) alors qu'ils participent à la pollinisation des plantes à fleurs.
L'amélioration de la sélectivité des pièges est donc primordiale.
Cette solution est préférable à une destruction chimique (de nombreuses observations témoignent de la consommation de frelons morts par les oiseaux dont la mésange). Dans ce cas l'enlèvement des nids détruits, dès lors que cela est possible, est vivement conseillé.
Que permet le piégeage de printemps :
Il permet de piéger les femelles fondatrices à la sortie de l'hiver. Il aura pour effet attendu de limiter le nombre de nids. Il serait efficace dès les premiers beaux jours du mois de mars jusqu'à la fin du mois de mai.
Exemples de nids construits par les fondatrices