Histoire de la commune
Qui était BRENDAN ?
C'est à "BRANDAN" (ou "BRENDAN"), moine irlandais que la Commune doit son nom.
L'Église lui est dédiée. Ancienne trève de Plaintel, c'est seulement le 20 novembre 1803 que SAINT-BRANDAN fut érigé en paroisse.
Né en 484 dans le sud-ouest de l'Irlande, il fut ordonné prêtre vers 506 et ce serait seulement à partir de 530
qu'il serait venu en Bretagne Armoricaine se fixer à Alet dans la presqu'île de Saint-Servan, face à Saint-Malo. Pendant 25 ans, il va évangéliser toute la région.
C'est vers 544 que Brandan aurait entrepris son fameux grand voyage le conduisant à Terre-neuve.
Il quitte la Bretagne vers 555 pour rejoindre son pays natal où il mourra en mai 574 (578 selon certains auteurs) à 90 ans (ou 94 ans).
SAINT-BRANDAN conserve des vestiges de la civilisation romaine, tel le Dieu gaulois Sucellus (ou Sucellos) dit le Dieu au maillet, au Rillan.
Un petit ouvrage réalisé par l'Abbé Jean Le Rétif "SI SAINT-BRANDAN M'ÉTAIT CONTÉ" présente la Commune de SAINT-BRANDAN et son historique. Il est disponible en Mairie.
- "SAINT BRANDAN" du Dinanais Bernard Merdrignac, éditions Gallimard Jeunesse.
- "LA LÉGENDE DE SAINT BRANDAN" de J.P. Bayard chez Guy Trédaniel éditeur.
- "BRENDAN, LE GRAND NAVIGATEUR CELTE DU VI° SIÈCLE" de Louis Kervran chez Robert Laffont.
- "LE VOYAGE DU BRENDAN", l'extraordinaire traversée de l'Atlantique sur un bateau de cuir de Tim Séverin chez Albin Michel.
Les derniers maires de la Commune :
- Monsieur Guillaume LIMON, Député de 1902 à 1912 et Sénateur des Côtes du Nord de 1912 à 1920, fût Maire de juin 1870 à juin 1920 (date de son décès), soit 50 ans.
- Monsieur Yves MORAUD DE CALLAC lui succcédera de 1920 à 1926.
- Monsieur François LEROUX dirigea la Commune de 1926 à 1965, soit 39 ans. Né le 15 juillet 1883, il est décédé le 19 juillet 1976 à l'âge de 93 ans.
- Monsieur Jean QUINIO, élu en 1965, fut à la tête de la Commune jusqu'en 1985, soit 20 ans. Il est décédé le 21 juin 1995.
- Monsieur Michel KERHOUSSE accédera à la fonction de maire de 1985 à 1989.
- Monsieur Yves LE GUEN a dirigé la commune de 1989 à 2014, soit 25 ans.
- Monsieur Joseph ARTUR a occupé la fonction de maire de 2014 à 2017. Il est décédé le 16 juin 2017.
- Monsieur Fabrice LE HÉGARAT a officié de 2017 à 2020
- Monsieur Christian JOLLY est le maire actuel de la commune
L'accident de train du 26 juillet 1895
la ligne de chemin de fer reliant Saint-Brieuc à Pontivy fut construite en 1871. la gare de Quintin fut construite sur la commune de Saint-brandan, apportant à ce quartier la vie et une activité commerciale débordante.
Une des plus importantes catastrophes ferroviaires du 18 ème siècle s'est produite 500 mètres après le pont de Berthouan, en direction de Saint-Brieuc. Alors que le train ramenait des pèlerins de Sainte-Anne d'Auray, une des locomotives s'emballa et fit dérailler le train. De l'amas de ferraille les sauveteurs retirèrent 22 corps sans vie.
Une association d'amis des victimes se constitua et fit élever sur les lieux de l'accident une statue à leur mémoire (le monument de Sainte-Anne).
Chaque année, le samedi suivant le 26 juillet, à lieu le pardon de Berthouan en mémoire des victimes de la catastrophe.
Les brandanais et la révolution
Malgré l'absence du cahier de doléances, il semble que la population était plutôt favorable à un certain changement en 1789. Les prêtres de paroisse, comme l'abbé François CORMAUX (Recteur de Plaintel et donc de Saint-Brandan) étaient eux aussi ouvert à ce nouveau souffle inscrit dans la devise "LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ".
L'abbé CORMAUX et les paysans attendaient beaucoup de la convocation des États généraux. Orateur écouté et leader incontesté le recteur est élu président du district de Saint-Brieuc le 12 juillet 1790.
Alors que certaines réformes commencent à éveiller son inquiétude, il se voit dans l'obligation de refuser la nouvelle organisation du clergé (la constitution civile du clergé). Il ne peut accepter la toute puissance de l'État sur des prêtres devenus des fonctionnaires détachés de Rome.
Il va entrer alors dans la clandestinité et le 6 juin 1791 son remplaçant est nommé (l'abbé Guillaume LE FEVRE qui lui a prêté serment à la nouvelle constitution.
Après quelques mois de clandestinité il sera arrêté à Paris en 1793 et guillotiné le 8 juin 1794.
Si dans la plupart des lieux, les nouveaux recteurs arrivent dans des bourgs vides, à Saint-Brandan M. LE FEVRE est accueilli par des huées et ce jusque dans l'église.
Partout les municipalités sont absentes, sauf encore à Saint-Brandan, où le maire et un Officier municipal se dévouent.
À la demande du Maire patriote de Saint-Brandan (M. DIGAULTRAY), 80 hommes de la garde nationale de Quintin font pression sur la municipalité de la commune afin de signer la "proclamation de regagner à M. LE FEVRE le cœur des habitants de la trève de Saint-Brandan."
Celle-ci ne sera signée que par le maire, un Officier municipal et M. BAUDET (présent lors de l'installation de M. LE FEVRE). Un autre officier municipal signe également avant de se raviser et de raturer son nom ce qui entraîne les autres dans le refus.
la population fait le choix de soutenir les réfractaires et d'ignorer les "constitutionnels".
Les offices "clandestins" accueilleront plus de fidèles que les célébrations "officielles" dans l'église.
À partir du 19 juin 1791 ce "front du refus" fait que six paroisses au moins vont organiser ensemble des processions dans la clandestinité, sans prêtre ni chef. L'une d'entre elles regroupe environ 7 000 personnes autour de la chapelle Saint-gilles (à Saint-Julien). Le Maire, M. DIGAULTRAY se sent menacé. Devant la crainte que ces processions dégénèrent et s'amplifient, le directoire fait intervenir la troupe qui tire sur un attroupement à Saint-Julien. Il y a 1 mort plusieurs blessés et des prisonniers.
La répression sera vive, et découragés, mais aussi pris par la moisson qui commence, les paysans cesseront ces processions nocturnes. certains pourtant reprendront le combat en rejoignant la "CHOUANNERIE" avec BOISHARDY qui viendra lever des troupes à Saint-Brandan au printemps 1794.
DUBOUILLY du FRETAY, juge de paix à Quintin (et Sieur du manoir du Frétay), attaché aux idées de la révolution, va être victime de son zèle à rechercher BOISHARDY, il sera assassiné par cinq chouans probablement au Pont-Camet (ils tirent chacun un coup de fusil et lui écrasent la tête à coups de crosse).
Le pain à Carestiemble
Ce village situé à 5 kilomètres à l'ouest de Saint-Brandan, a connu un passé prestigieux. en 1789 le recensement fait cette année là révèle que la population de ce village était 5 à 6 fois plus importante que celle du bourg.
Une partie des maisons de ce village dépendait du Marquis de Robien et l'autre du Duc de LORGE.
Situé sur un antique voie romaine, ce hameau avait de nombreux visiteurs qui venaient y déguster le fameux "Pain Mirau".
En effet à la fin du 18ème siècle, les consommations liquides et le pain étaient bien meilleur marché à Carestiemble qu'à Quintin, car situé en dehors des limites de l'octroi de Quintin.
Si ce village avait une si grande notoriété cela était dû, sans conteste, au nombre de ses boulangeries. Au moment de la révolution on pouvait compter une douzaine de boulangeries et le recensement dénombre pas moins de 29 hommes exerçant ce métier sans compter les femmes, dont on ne parle pas dans le recensement, mais qui mettaient aussi la main à la pâte. Ce pain était exporté dans une quinzaine de communes voisines dont Saint-Brieuc par des voituriers spécialisés.
Le nombre de boulangeries est expliqué par différentes thèses.
- une première thèse non contrôlable est avancé par Lenoir de TOURNEMINE dans son "Histoire de Crenan".
Carestiemble était habité par une colonie étrangère qui faisait le froment et du pain à la levure de bière (le pain Mirault) du nom d'une famille de cette colonie qui en avait continué la fabrication.
- la tradition orale fait état d'un peuplement de Carestiemble par des mercenaires allemands venus guerroyer pour les uns et les autres au moment des guerres de la Ligue (1588 - 1598). Le pain serait une spécialité de chez eux.
- le Vicomte de LA MESSELLIERE, historien de Bretagne, pensait que le pain était une spécialité des boulangers de Rennes qui furent amenés à Carestiemble par le Président de Robien (1698 - 1756).
- plus simplement une autre thèse est que suite à des démêlés concernant les droits féodaux entre le Duc de LORGE et les Seigneurs de ROBIEN, Carestiemble aurait été considéré comme un lieu neutre favorable à la multiplication des fours. Le droit des fours avait une grande importance à cette époque.
Malheureusement c'est en 1980 que s'est éteint le dernier four de Carestiemble tenu par M. JAGOT.
Cette belle histoire est transmise grâce à la " FÊTE DU PAIN CHAUD" qui a lieu traditionnellement les 2ème et 3ème dimanche de février.
Les guerres mondiales
Nous ne pouvons pas parler d'histoire de Saint-Brandan sans parler des soldats morts pour la France au cours des deux conflits mondiaux.
En effet c'est 105 noms qui ont été gravés dans la pierre pour la première guerre mondiale, auxquels se sont rajoutés les 7 noms des combattants morts pour la Patrie lors de la deuxième guerre mondiale.
Vous pouvez voir la listes de ces courageux soldats en bas de cette page